

LA MEDECINE A L’AGE VEDIQUE
Cette période de l’histoire de l’Inde qui s’étend du 2ème millénaire au VIème siècle avant notre ère a vu se constituer les textes hindouistes canoniques, les Vedas (connaissances) dont certains ont trait à la médecine.
A l’époque védique le soin était associé à la religion (incantations, supplications, exorcisme).
Les plantes étaient certes utilisées pour la guérison, mais elles servaient surtout comme ingrédients dans les formules magiques car les maladies étaient perçues comme la conséquence d’infractions l’ordre moral ou l’œuvre d’une divinité offensée.
Puis vint le temps de l’Ayurveda, médecine traditionnelle indienne, transmise essentiellement par voie orale puis rassemblée dans le « Sushruta Samhita » recueil traitant 1120 maladies, 700 plantes médicinales, 64 préparations de substances minérales et 57 préparations d’origine animale. Y sont abordés les fièvres, convulsions, abcès, tumeurs, lèpre, angor, diabète, hypertension artérielle, calculs et les techniques chirurgicales (cataracte, fistules, césarienne, fractures).
Le but de l’Ayurveda est triple : maintien de la santé, guérison des maladies et réalisation de soi.
L’être humain est composé de 5 éléments (espace, air, feu, eau et terre), de 3 énergies (cinétique, de transformation et de cohésion), de 7 tissus (plasma, sang, muscles, graisse, os–cartilages-poils, moelle épinière-cerveau, tissus reproducteurs) et de 16 canaux véhiculant les énergies.
Charaka, l’un des fondateurs de l’Ayurveda pensait que la maladie était l’expression d’un déséquilibre des énergies dont il fallait déterminer la nature, les causes puis le remède.
Après avoir effectué un examen précis comprenant palpation, percussion, prise de pouls et après avoir entrepris un interrogatoire personnel, familial, professionnel et sur le vécu psychologique, il fallait purifier le corps en proposant une cure de détoxification. Etaient utilisées pour éliminer les toxines des purges, la sudation, les vomissements, des saignées et le traitement des sinus. Puis des composés de plantes et de minéraux étaient ingérés pour renforcer les défenses. Des conseils diététiques étaient également prodigués utilisant différentes saveurs correspondant aux besoins énergétiques.
Une bonne hygiène dans la vie courante était exigée (bains, lavage de dents, soins des yeux et de la peau).
Enfin l’influence de l’esprit était prise en compte (contrôle du moi, raisonnement, jugement).