Septembre 2020 Lauréate : Docteur Barbara MINONDO

minondo

Dr Barbara MINONDO

dr fourgoux

Dr Aude FOURGOUX

dr hugue

Dr Christian Hugue

hugue-minongo-fourgoux

Dr Minongo, Dr Hugue et Dr Fourgoux


prix de thèse

Mesdames et Messieurs,

Chers confrères, chers amis,  

Bienvenue au siège du Conseil Départemental des Hauts de Seine de l’Ordre des Médecins, à Levallois. Certains sont ici chez eux, d’autres le sont pour l’ événement de ce soir, d’autres sont venus par pure amitié mais tous sont finalement des invités permanents. Je vous remercie d’avoir accepté de venir dans ce contexte déshumanisant où s’affichent les barrières sanitaires qui sont imposées. J’ai longtemps hésité à maintenir cette cérémonie dont j’ai déjà dû repousser la date : en l’annulant, j’aurais douloureusement pénalisé les impétrants …  Nous évoluons dans une crise sanitaire majeure et sans précédent, au cours de laquelle des drames ont été observés, et si nous avons perdu des êtres chers, des collègues ou des amis, nous aurons gagné la reconnaissance de toute une nation qui applaudissait chaque soir notre dévouement et notre engagement. Ce soir, c’est finalement de cela dont il s’agit, en reconnaissant chez nos jeunes lauréats le mérite d’être intégrés parmi nos valeureux confrères. Nous sommes réunis pour la remise du prix de Thèse 2020, pour la 6é année consécutive, que j’ai baptisé le Prix Jean Claude Leclercq en témoignage de mon regretté prédécesseur, afin de lui rendre l’hommage qui lui est dû. Au-delà des lauréats que nous récompensons, c’est la mémoire de Jean Claude que je tiens à perpétrer car sa vie fut consacrée aux autres à sa famille, à ses patients, à ses amis et à ses confrères ! Je souhaite que l’on se souvienne longtemps de son engagement confraternel, de sa clairvoyance et de son sens des responsabilités. A son souvenir, j’aimerais qu’on associe ce soir celui d’un de nos confrères et ami disparu par ce sinistre virus alors que bien au-delà de sa retraite il avait tenu à s’engager dans les forces vives de la première ligne contre la COVID : Jean Pierre GASTON CARRERE, tu as été un modèle d’engagement institutionnel et nous ne t’oublierons pas. Le jury du Prix de thèse a eu cette année beaucoup de mal à se départager tant le travail de nos lauréats était remarquable, tant les sujets développés étaient porteurs d’idées novatrices dans la pratique courante ou dans la relation Médecin malade qui nous est si chère. Nous avions retenu 7 thèses pour finalement n’en garder qu’une seule.   Mais ce soir, je voudrais vraiment revenir un instant et mettre l’accent sur ce qui nous a troublés, ce qui a bouleversé nos vies, malmené notre Société, endeuillé des familles, désorganisé un système, modifié nos comportements, endormi une planète toute entière. Nous flottons dans ce climat anxiogène et nous avançons vers l’inconnu, fait de « barrières » nouvelles et de comportements différents. Notre ministre nous a même conseillé d’apprendre à vivre avec ce virus !

Nous sommes dans une période où toute la société se durcit, se tend. Nous le sentons au-delà du niveau politique. Dans cette période, l’acte d’engagement, de philanthropie même, que constitue le mécénat, quelle que soit sa destination, fait battre le cœur de notre pays.

C’est encore plus le cas lorsque vous soutenez des valeurs qui touchent à la Santé, à la Médecine, aux médecins ou aux patients… Les Médecins, vous savez, ce sont souvent ceux qu’on applaudit la veille et qu’on fustige le lendemain… Je sais que nous partageons des idées communes, et je sais que vous êtes convaincus que la Santé passe obligatoirement par le Médecin qui en est l’acteur principal et la pierre angulaire. Je sais que vous êtes conscients du dévouement de chacun d’entre nous et que la Santé est un bien précieux auquel on ne pense vraiment que lorsqu’elle s’échappe, un jour, sans prévenir. Je sais aussi que nous serons tous confrontés un jour à ces problèmes de Santé qu’on n’attend pas, qui s’impose à nous sans avoir pris Rendez-Vous et notamment sans passer par Doctolib, par exemple

Alors, avant de remettre ces prix, je veux vous dire que l’Institution Ordinale a été bien attaquée par le rapport rendu public de la Cour des Comptes, puis par des contrôles d’URSSAF et que si son image de marque a pu être écornée, salie ou entachée , le CD92 ; quant à lui,  a franchi toutes les équations comptables , les enquêtes draconiennes, les investigations suspicieuses et sévères  sans la moindre critique et on a même fini par nous reverser un trop-perçu : un comble pour ces policiers de l’économie, ces chasseurs de l’infraction ! Outre les nombreuses missions qui incombent à notre Institution, j’aimerais qu’on retienne surtout ce soir ce rôle confraternel qui est notre ADN et qui nous exhorte à accompagner les confrères dans toute leur carrière, et même au-delà ! Ce rôle est probablement le plus important à mes yeux, il nous confère une intervention d’entraide pour tout ce qui pourrait entraver un confrère dans son exercice et l’empêcher d’assurer des soins consciencieux et dévoués à ses patients : il est là notre rôle primordial et c’est celui que nous devons cultiver ! Nous intervenons comme soutien, comme conseil, comme aide morale , juridique ,ou financière à toutes les étapes de la vie professionnelle, et ce Prix de Thèse en est un des exemples pour nos plus jeunes confrères. C’est la raison pour laquelle je suis très fier ce soir de remettre en fait 2 médailles du prix de Thèse. Pourquoi deux ? c’est en tout cas une grande première mais nous avons décidé en raison de la difficulté à départager ces deux lauréates de remettre le prix Jean Claude Leclercq à l’une et le prix "coup de cœur" du jury à l’autre. Ainsi c’est deux médailles que je remettrai ce soir :  

Au Docteur Barbara MINONDO pour sa très belle thèse sur ; l’apport de la communication non violente, dans la relation au cœur de la psychiatrie. Au Docteur Aude FOURGOUX pour son travail portant sur la prise en charge des patients consultants en médecine générale pour des problèmes ophtalmologiques. Le hasard a fait qu’elle est aussi la petite fille de Jean Claude Leclercq, ce qui n‘a, en rien, influencé notre choix. Avec mes félicitations à ces deux lauréates, et mes vifs remerciements à tous pour avoir accepté d’honorer cette soirée de votre présence, je laisse à notre Trésorier le Dr Jacques CARDEY le soin de remettre la dotation à la 1ère lauréate, tandis que je remets à chacune d’elles le prix de thèse JCL 2020.